Une brève histoire de contes

Dans A la recherche du Petit Chaperon rouge de Nadine Brun-Cosme et Maurèen Poignonec, vous pouvez chercher plus d’une cinquantaine de personnages issus de nombreux contes ! Mais connaissez-vous leurs origines ?

Découvrez l’histoire de quelques-uns de ces contes les plus connus !

Le petit chaperon rouge

« La bonne Mère-grand, qui était dans son lit parce qu’elle se trouvait un peu mal, lui cria : Tire la chevillette, la bobinette cherra. Le Loup tira la chevillette et la porte s’ouvrit. »

Charles Perrault, Les Contes de ma mère l’Oye, 1697.

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On dénombre une centaine de variante du conte au cours de son histoire. Une des premières versions retrouvée date du XIVe siècle, mais on peut remonter au Xe siècle pour trouver une version écrite en latin qui s’y apparente !

Les deux versions du petit Chaperon rouge les plus connues sont celle de Charles Perrault, une retranscrite en Français datant de 1697, et celle des frères Grimm en allemand datant de 1812.

 

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La différence principale entre la version allemande et la version française est leur fin. Chez Perrault, le petit chaperon rouge est mangé par le loup, alors que chez les frères Grimm, le chaperon et sa mère sont sauvées par un chasseur. La deuxième version des Frères Grimm (1857) est d’ailleurs la plus connue aujourd’hui, elle introduit les galettes, le petit pot de beurre et le chasseur qui ouvre le ventre du loup pour sortir la petite fille et sa grand-mère, saines et sauves.

 

Blanche-Neige

« Si j’avais une petite fille, à la peau blanche comme la neige, aux lèvres rouges comme le sang et aux cheveux noirs comme le bois d’ébène ! »

Jacob et Wilhelm Grimm, Contes allemands du temps passé, 1812

 

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La version la plus connue est celle recueillie et mise en forme par Jacob et Wilhelm Grimm parue en 1812.

Comme beaucoup de contes des frères Grimm, Blanche-Neige possède sans doute aussi un fond historique. Des historiens ont trouvé des traces de « Blanche-Neige » bien réelles ! Au XVIe siècle, la jeune fille d’un comte allemand est connue pour sa grande beauté, sa belle-mère très sévère, et sa peau… blanche comme la neige ! Et tout comme Blanche-neige, elle fut malheureusement victime d’un empoisonnement.

 

La Petite Sirène

« Lorsque vous aurez quinze ans, dit la grand’mère, je vous donnerai la permission de monter à la surface de la mer et de vous asseoir au clair de la lune sur des rochers, pour voir passer les grands vaisseaux et faire connaissance avec les forêts et les villes. »

Hans Christian Andersen, La Petite Sirène, 1837

La Petite Sirène, parfois appelé La Petite Ondine, est un conte de l’écrivain danois Hans Christian Andersen paru en 1837.

Le conte de la Petite Sirène est bien différent de l’adaptation en dessin animé que nous connaissons ! La Petite Sirène souffre de sa transformation en humaine, chacun de ses pas lui donne la sensation d’être transpercé par des couteaux aiguisés. Rendue muette par la sorcière des mers, elle ne peut expliquer au Prince qu’elle est réellement sa sauveuse et le Prince épouse une autre jeune fille, qu’il pense être sa bienfaitrice. Le soir du mariage du prince qui est célébré sur un navire, La petite sirène aperçoit ses sœurs qui lui tendent un couteau : si elle tue le prince elle retrouvera sa queue et vivra. Cependant, trop amoureuse, elle n’y parvient pas et se jette dans la mer pour mourir, mais au lieu de rester écume, elle s’élève dans le ciel et devient fille de l’air.

 

La Belle et la bête

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La Belle et la Bête est un conte ancien, l’une des versions les plus anciennes de ce conte date du IIe siècle. Mais il apparut pour la première fois en France sous la plume de Gabrielle-Suzanne de Villeneuve, en 1740, dans un recueil de contes, La Jeune Américaine et les contes marins. Il fallut attendre quelque année pour qu’il devienne véritablement célèbre lorsqu’il fut abrégé et repris par Marie Le prince de Beaumont dans son manuel d’éducation Le Magasin des enfants en 1756.

Un riche marchand, père de six enfants (trois filles et trois garçons), perd ses richesses et part vivre à la campagne. Un jour, revenant de la ville, il aperçoit un château et s’y rend pour y passer la nuit. En rentrant, il cueille une rose pour sa fille cadette, Belle, mais une Bête horrible apparaît et le condamne à mort. La Belle décide de prendre la place de son père et elle va au château où elle rencontre l’affreuse Bête. La Bête tombe sous le charme de la Belle et lui offre tout ce qu’elle désire, sauf la liberté. Un soir, elle voit dans un miroir magique son père malade. La Bête l’autorise à lui rendre visite et lui donne une bague pour lui permettre de voyager. Elle y reste dix jours au lieu des huit prévus à cause de ses sœurs qui l’empêchent de repartir et cette absence cause un grand chagrin à la Bête. Elle est sur le point de mourir quand la Belle revient enfin au château. Elle accepte la demande en mariage et l’horrible Bête redevient enfin le beau prince qu’il était.

« [Ce conte] apprend aux enfants à distinguer la laideur morale de la laideur physique, à favoriser le rayonnement d’une intelligence, d’un cœur, d’une âme que rend timide un extérieur ingrat. »

Marie-Antoinette Reynaud, Madame Leprince de Beaumont, vie et œuvre d’une éducatrice, 1971

 

à découvrir en librairie

À la recherche du petit chaperon rouge

Le Petit Chaperon rouge (et le loup !) traversent villages, forêts et montagnes enneigées d’un royaume enchanté. En chemin, ils croiseront Pinocchio, Hansel et Gretel, Boucle d’or, les trois petits cochons, les musiciens de Brême, la Petite Sirène, Alice, Peter Pan… et bien d’autres !

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